Episode 2x04 "Être ou paraître"
Tous les meilleurs moments de l'épisode 4 de la saison 2
House entre dans le bureau de Cuddy. Celle-ci se lève et lui montre la une de Newsweek.
House (prenant la revue) : Ah ! Vous voulez me parler de lui ! Vous aurez une calculette si je m’abonne ?
Cuddy : Le Dr Sebastian Charles s’est écroulé en pleine conférence chez Stoia Tucker.
House : Tiens donc ... Écrasé sous le poids de son propre ego ??
Cuddy : D’accord. Il n’y a donc personne que vous admiriez ?!
House : Euh... si. Y a une fille que j’ai connue au Vietnam qui pouvait éteindre une bougie simplement avec...
Cuddy (lui tendant un dossier) : Il pense que c’est la tuberculose.
House : Bah une chance qu’il soit pas expert en syphilis.
Cuddy : Il veut un deuxième avis.
House : Autre que le sien ??! Hmm d’accord. (Il jette un coup d’œil au dossier puis le referme) C’est pas une TB.
Cuddy : Qu’est-ce que c’est ?
House (faisant l’étonné) : Ah, il veut un truc précis ??
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House aperçoit le Dr Sebastian Charles, en peignoir, en train de discuter avec Foreman, Cameron et Chase dans la salle de diagnostics. Il entre.
Charles (reconnaissant House) : Oh ! Dr House ! (Lui tendant la main sans se lever de sa chaise) Sebastian Charles.
House (ignorant la main tendue et se dirigeant vers le tableau) : Les patients ne sont pas censés participer à l’établissement du diagnostic.
Charles : Je suis médecin. (Regardant Cameron) Écoutez, je sais que vous ne gagnez pas des mille et des cents...
Cameron : Je vous ai fait un chèque le mois dernier.
Charles : Oh ! Eh bien, faites-en un autre !
Foreman : Demandez à Chase. Il est riche.
Chase : Mon père. Pas moi.
Charles : Chaque minute 4 personnes meurent de la TB.
House (sans s’arrêter d’écrire au tableau) : Oh la vache !! Et vous arrivez à dormir la nuit ??!
Charles : Ces personnes meurent en Afrique d’une maladie que nous savons soigner dep...
House : Ah oui je sais, j’ai vu le concert !
Foreman : ...
House : Non mais sérieusement, si on compte 6 heures de sommeil, toutes les nuits vous tuez euh... 1440 personnes ?! Faut bien que vous dormiez un peu mais bon en restant debout encore 10 minutes vous en sauveriez 40. Vous envoyez des lettres aux familles le matin ? Ca doit bien vous prendre 10 minutes, ça fait encore 40 morts, et 40 lettres ! Pourquoi vous n’iriez pas ruminer tout ça dans votre chambre ?!
Charles : Non merci, je reste, je voudrais entendre le différentiel.
House : Dr Cameron, voulez-vous expliquer au patient pourquoi nous ne souhaitons pas sa présence.
Cameron : Il est immunologiste et expert en TB.
House : Ah bah ce serait utile si on avait besoin de quelqu’un pour prononcer les mots « Je crois que c’est une TB » !
Charles rit.
House (reniflant) : Ca sent quoi ??
Charles : Oh excusez-moi. Ca doit être le talc que je mets comme déodorant. C’est le seul truc efficace que je trouve dans le Sahara. J’y suis habitué alors j’y fais plus attention.
House (à ses collaborateurs) : Et qui trouve que ça pue la crotte d’éléphant malade ??
Cameron : Ca ne me dérange pas.
Charlie rit à nouveau.
House : Eh ben c’est exactement pour ça que le patient ne peut pas être là. Si vous ne pouvez pas lui dire que son odeur vous soulève le cœur, comment allez-vous lui dire que c’est un crétin ??!!!
Cameron : Ce n’est pas un crétin.
House : Bah évidemment ! Vous dites ça maintenant (la bouche de travers) parce qu’il est devant vous !
Charles : Bon, écoutez, je n’ai pas que ça à faire hein. C’est une TB.
House : Nan ! Les symptômes sont trop variés.
Charles : Si je n’avais pas vu 10 000 cas dans ma vie je serais d’accord avec vous.
House : C’est pas un crétin ça ??! Je croyais que vous vouliez un deuxième avis ?!
Charles : Non. En fait, mes mécènes veulent un deuxième avis.
House : Ah bah oui, évidemment, ça la foutrait mal si vous tombiez raide mort avec le logo du sponsor sous vos pompes !
Charles : C’est une TB. Je vais pas en mourir alors faites-moi un test cutané et déclenchez une expectoration pour confirmer la TB. (Foreman et Chase se lèvent) L’imagerie médicale déterminera la progression. Et euh ... ce serait sûrement bien de faire une scinti des poumons (regardant House) pour éviter qu’on mette en doute le diagnostic.
House : Oh oui, ce serait ballot !
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A peine sortis de la salle de diagnostics, Cameron, Chase et Foreman sont bippés en urgence par House. Foreman et Chase entrent dans le bureau de House. Ce dernier joue au yoyo.
House : La misère du monde a désormais un visage ! Celui d’un pompeux missionnaire blanc.
Cameron vient d’arriver.
Cameron : Ah, ouais, quel débile ! Sauver toutes ces vies, comme ça !
Foreman : C’est quoi l’urgence ?
House : Euh... je sais plus comment on fait le toutou au yoyo.
Foreman, Chase et Cameron : ...
House : Il est malade. Gravement peut-être. On a oublié de faire notre diagnostic différentiel.
Cameron : Vous venez de nous envoyer lui faire faire...
House : Oui, pour me débarrasser de lui ! Maintenant on peut le traiter tranquillement de crétin ! Qui veut commencer ??
Cameron : Il a raison. La tuberculose peut se présenter de centaines de façons différentes.
House : Alors, à ce moment-là, tout le monde dans l’hôpital devrait être traité.
Foreman : Tout le monde dans l’hôpital n’y a pas été exposé ces 20 dernières années.
House : La TB met des années à tuer ! Y a 15 jours il était en parfaite santé et aujourd’hui le tableau est plein de symptômes !
Chase (lisant un dossier) : Ca pourrait être lié au métabolisme.
House : Bienvenue à bord Capitaine Lèche-bottes ! Cap sur le diagnostic ! Mouillez-vous moussaillon !
Cameron : C’est pas métabolique. Les reins, le foie et la thyroïde sont normaux. Il n’y a pas de diabète.
Chase : Et son cœur ?
House : En or massif de toute évidence.
Chase : Problème d’arythmie ? On observe une variabilité de l’espace PR.
House (observant les résultats d’examen que lui tend Chase) : C’est léger, mais c’est là.
Foreman : Vous pensez que c’est le cœur ? Une maladie du nœud sinusal ?
House : Pouls irrégulier, il bat parfois trop vite, parfois trop lentement.
Chase : Provoquant des pertes de connaissance.
Cameron : Ca expliquerait son malaise. Je prévois une télémétrie, une épreuve d’effort et une échocardiographie.
House : Traitez-le comme n’importe quel patient. Je veux voir ses fesses amoureusement talquées dépasser de sa liquette !
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House et Wilson sont dans l’ascenseur.
House : A chaque seconde où nous refusons de nous aimer les uns les autres, un pauvre petit bébé chien verse une nouvelle larme.
Wilson : Tu ne l’aimes pas parce qu’il est plus proche du prix Nobel que toi.
House : Pourtant je me suis envoyé plus de Suédoises ! On vit dans un drôle de monde !
Wilson : Il n’y a pas que le voyage à Stockholm hein ! Y a aussi le prix en espèces.
House : Sérieusement ? Ca explique toute cette frénésie autour de la paix et tout ça.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Ils sortent et se dirigent vers le quartier des consultations.
Wilson : Il sauve des milliers de gens par an. T’en sauves combien toi ? 30 ?
House : Mais les fast-foods font de meilleurs hamburgers que ta mère parce qu’ils en font plus ??
Wilson : Aaaah d’accord ! Donc tu le détestes parce que les vies qu’il sauve ne valent pas celles que TOI tu sauves !
House : Voiiilà ! T’as trouvé ! Et Nobel a inventé la dynamite. Son sale fric j’en veux pas !
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House est en consultation avec une patiente.
La patiente : C’est au sommet du crâne que j’ai mal.
Elle pose sa main au-dessus de sa tête.
House : Hmmn, oui, on a passé une semaine sur le sommet du crâne en anatomie, je vois à peu près où c’est !
Il se lève de son siège, s’approche de la femme et, écartant son index et son majeur, appuie sur le haut des joues de celle-ci.
La patiente : Aïïïïïe !!! (Se tenant les joues des 2 mains) C’est pas le sommet du crâne !
House : Bah faut pas trop en demander, c’est les consult’ ! (Il se rassoit) Vos sinus sont obstrués. Vu les griffures sur vos mains j’en déduis : nouveau chat.
La patiente (regardant ses mains avec tristesse) : La chatte de ma mère. Elle est morte.
House : Vous gardez un chat crevé ??!
La patiente : Nooon, c’est ma mère qui est morte !
House : Oh ! Pauvre chatte ... Vous êtes allergique. Je vais prescrire des antihistaminiques, 1 comprimé par jour.
La patiente : Des comprimés ?
House (la fixant) : Vous n’aimez pas avaler ? Oui évidemment. J’aurais dû m’en douter. Je vais vous donner un spray nasal.
La patiente : Des corticoïdes ??
House commence à montrer un réel agacement.
La patiente : Vous pouvez pas me donner autre chose ?
House : Si vous vivez près d’une rivière, j’aurais bien un parpaing !
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House et Wilson au self-service de la cafétéria.
Wilson : Donc, c’est une TB, mais... ce n’est pas une TB !?!
House : Je suis compliqué ?!
Wilson : Il connaît la tuberculose ! S’il dit que ça peut se manifester...
House : C’est même pas un vrai médecin ! C’est un « adressez-vos-dons » sur pattes !
Wilson : C’est ça qui te pose problème ?? Des hypocrites tu en vois tous les jours ! Qu’est-ce qu’il a de plus ou de moins ?!
House : Tu me trouves hypocrite vis-à-vis de l’hypocrisie ? Le problème c’est qu’il y a 26 lettres dans l’alphabet et lui il en connaît que 2 ! Il traite des milliers de patients avec un seul diagnostic. Il connaît la réponse avant, il triche !!
Wilson : Alors tout ça parce que c’est encore un de ces bons à rien de spécialistes.
House : Oooh ! Aurais-je heurté le respectable oncologue dans sa susceptibilité ? (Mettant de la salade par-dessus son steak) Tu es très utile aux patients qui ont effectivement un cancer, le reste du temps t’es inintéressant !
Cuddy arrive derrière eux.
Cuddy (à House) : Vous avez encore fait très fort !
House : Tu m’étonnes ! J’ai planqué un steak gratuit sous ma salade.
Cuddy : Cecilia Carter, vous vous rappelez ?
House : L’autre jour j’ai pris la fricassée du chef. Je me venge !
Cuddy : Elle a pleuré dans mon bureau à cause de la façon dont vous l’avez traitée !
Wilson : Ca ne te ressemble pas du tout !
House : Bah c’est sûrement pas moi alors !
Cuddy : Je sais que vous adorez choquer les patients, les renvoyer à leur propre suffisance, à leur stupidité ! Mais cette femme croyait avoir un CANCER ! Elle avait une grosseur au sein. Qu’est-ce que vous espériez prouver ??
House : Une petite question : si au lieu de moi ça avait été un autre médecin ? Si la patiente s’était plainte de disons... je ne sais pas, Foreman ?! Vous auriez considéré ça comme le délire parano d’une emmerdeuse parano et vous auriez classé le dossier à « P » comme...
Wilson : Parano ?!
House : Toi-même !
Cuddy : C’est vrai.
House : Aaah !
Cuddy : Présentez-lui des excuses avant la fin de la journée !
Cuddy s’en va. Wilson et House avancent vers la caisse.
Wilson : Qu’est-ce que tu as fait à Ceci ?
House : Aucune idée ! (A la caissière) Euh juste la salade, j’ai bien déjeuné ce matin !
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Le Dr Charles a refusé le traitement contre la tuberculose que lui apportait Cameron. Il pense ainsi être pris plus au sérieux. Foreman, Chase, Cameron et House sont dans le bureau de ce dernier.
Cameron : Ils pensent que les laboratoires pharmaceutiques ont besoin de ce genre de pression pour agir, ça attirera davantage les médias que des centaines de villages africains à l’agonie.
Le téléphone sonne.
House : Donc, il refuse le traitement ?!
Chase (lisant le nom affiché sur l’écran du téléphone) : Newsweek au téléphone.
House : Et il ne veut plus d’examen non plus ?!
Cameron : Il a son diagnostic.
House : Vous voyez ce qui se passe quand vous ne m’écoutez pas !
Cameron : Peut-être que des millions de vies seront sauvées !
House : Voilà ! Exactement ! Accélération du rythme cardiaque, suées nocturnes, perte de conscience... A part une folle nuit d’amour qu’est-ce qui peut provoquer ça ?
Cameron : La TB.
House : Ca n’est pas la TB !!!
Chase : Son système neurovégétatif ?
Cameron : On sait que ce n’est pas une tumeur cérébrale !
House : Alors à part ça qu’est-ce que ça peut être ?!!
Foreman : Maladie de Fabry, syndrome vagal, syndrome de Shy-Drager, peu importe ! De toute façon il ne veut pas qu’on lui fasse d’examens.
Le téléphone se remet à sonner. Cette fois, House décroche.
House : A mon avis le Dr Sebastian Charles est un crétin ! Oui, vous pouvez me citer. Dr Cuddy. C-U-D-D-Y.
Foreman, Chase et Cameron sourient.
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House est dans le bureau de Cuddy.
House : Sebastian refuse catégoriquement qu’on le soigne !!
Cuddy : Il refuse qu’on le soigne pour la tuberculose ! Vous ne pensez pas qu’il a la tuberculose donc, où est le problème ??
House : Il ne veut pas que je lui fasse d’examen !!!
Cuddy : Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ??!
House : Que vous le teniez !!!!
Cuddy : Avez-vous présenté des excuses à Cecilia Carter ?
House : Aah ... Croyez-moi, elle tient absolument pas à me voir. C’est carrément du suicide !! Je suis le seul à me rendre compte que ce n’est pas bien ! Si c’était un chrétien scientiste qui refusait le traitement on aurait déjà 18 avocats !!!
Il s’arrête net. Cuddy est en train de se maquiller les lèvres.
House : Vous mettez du rouge à lèvres ? Je sens que c’est mauvais pour moi ça.
Cuddy : Sebastian donne une conférence de presse à 3 heures. Il m’a demandé d’être là pour confirmer le diagnostic et le pronostic.
House : Raah ! Vous êtes aussi vendue aux médias que lui ! Une vraie catin !
Cuddy : Mais oui, bien sûr, ça ne peut évidemment pas être que je suis d’accord avec lui et que j’ai envie de manifester mon soutien à ce qu’il fait !
Elle se dirige vers la porte.
House : Oh, y a des catins qui adorent le sexe ! Mais ça reste des catins.
Cuddy prend sa blouse et se met face à House.
House : Et avec ce maquillage ... je suis totalement baisé hein ?
Cuddy : Totalement !
Elle sort.
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House observe le Dr Charles derrière la porte vitrée de sa chambre. Cameron est avec le patient. House entre.
House : Ah ! Vous voulez le traitement « Tiers-Monde » ?! (Il monte le thermostat de la chambre) Eh ben vous l’aurez ! Bon sang ce qu’il fait chaud à Jani !
Cameron (se levant) : Qu’est-ce que vous faites ?
House : Ah bah ça me paraît évident (Il envoie valser par terre médicaments, gobelets et télécommande posés sur la table du patient, et récupère une bouteille de talc et le téléphone portable du Dr Charles) Je mets tout sur le sol de la case !
Il se retourne et regarde le téléviseur allumé.
House : Oh oh ! C’est quoi la boîte magique avec les images qui bougent ?!!
Cameron : Vous le trouvez hypocrite ?
House (débranchant le téléviseur) : Hypocrite ?? Nooon !! Tout le monde en Afrique a des téléphones mobiles et l’eau courante !!
Il jette le portable dans la cuvette des toilettes et tire la chasse d’eau.
House (poussant le téléphone avec sa canne) : Arrgh ! Ce truc ne veut pas partir !!
Charles : Vous pensez vraiment (House envoie le talc à son tour dans la cuvette) qu’en transformant ma chambre en sauna (House revient près du patient) et en me privant de confort, vous allez me faire changer d’avis et abandonner tout ce qui compte pour moi ?!!
House (essuyant sa canne avec la couverture du patient) : Bah ici aussi les sanitaires sont merdiques ! (Se penchant vers Charles) Votre vie n’est pas la même que la leur ! Vous n’êtes pas comme eux !! Vous minimisez leur calvaire en prétendant que vous l’êtes !!!
Charles (se redressant tant bien que mal dans son lit) : Je SUIS comme eux ! Je n’ai rien de différent !
House (très agacé) : Vous ne pouvez pas demander à être traité comme un malade du Tiers-Monde ET DONNER UNE CONFERENCE DE PRESSE !!!
Charles (tendant son bras vers l’extérieur de sa chambre) : Ce sont EUX qui me trouvent différent !! Ca ne veut pas dire que je le sois.
House : ...
Charles : Et il faudrait vraiment être un foutu égoïste pour ne pas en profiter !
House : ...
House quitte la pièce.
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Le Dr Charles a fait un arrêt cardiaque en pleine conférence de presse dans sa chambre d’hôpital. House vient lui rendre visite.
Charles : Faites les examens que vous voulez.
House : Je veux vous traiter pour une TB. Le Dr Cameron a constaté une baisse de glucose dans votre liquide céphalo-rachidien. C’est classique dans une TB.
Charles : Donc vous pensez que c’est une TB maintenant ?
House : Hmm non. Si la tuberculose provoquait des arrêts cardiaques les jours de canicule votre travail serait encore plus futile qu’il ne l’est déjà.
Charles : Roh, venez-en au but s’il vous plaît.
House : Sur le tableau blanc de mon bureau, on en est à une douzaine de symptômes. L’arrêt cardiaque, rien à voir avec la TB. Glucose diminué, ça c’est la TB ! Le reste ... ça peut être l’un ou l’autre. Impossible de poser un diagnostic dans ces conditions.
House tend au Dr Charles un gobelet contenant les comprimés contre la tuberculose.
Charles (prenant le gobelet et le déposant sur la table) : J’accepterais tout autre traitement ou examen que vous me prescrirez.
House (contenant son agacement) : Vous n’êtes pas exceptionnel, mais la TB si.
Charles : Les gens meurent de la tuberculose parce qu’on le veut bien. On est tous complices.
House : Mais ils meurent de la malaria parce qu’on le veut bien ! Ils meurent de dysenterie parce qu’on...
Charles : Mais la TB est MA maladie.
House : Vous l’avez achetée ??? Ah dommage que j’aie loupé l’OPA sur la fièvre dengue !
Charles : Écoutez, je sais que je ne plais pas à tout le monde. Je sais qu’il y a beaucoup de gens que j’exaspère. Et encore plus que j’irrite simplement. Mais vous êtes la première personne qui soit a priori énervée non par ma façon d’être mais par ce que je fais. Vous pensez que je ne sauve pas vraiment de vies ou que c’est une mauvaise chose ?
House : Pour l’instant, c’est votre vie que j’essaie de sauver.
Charles : Ou bien vous avez un problème avec l’espoir ?
House lève les yeux aux ciels.
Charles : Ce qui nous sépare dans notre pratique ce n’est pas une question d’approche ou de chiffres, c’est que je sais que je vais échouer. Même si je sauve un million de personnes, un autre million y passera. Et ça vous ne pourriez pas le gérer. Et vous en voulez à tous ceux qui y arrivent.
House : Vous avez raison sur un point : vous êtes une vraie tête-à-claques. Allez ! Prenez ces comprimés ou je vous laisse crever ! Et je fais une autopsie suivie d’une conférence de presse où je proclame haut et fort que vous n’êtes pas mort de la tuberculose ! Vos mécènes seront sûrement un peu déçus mais ils trouveront une autre maladie.
Charles : Pourquoi vous feriez ça ?
House (avec un petit sourire) : Parce que je suis le pire des salopards !
House sort. Charles finit par prendre les comprimés.
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Le Dr Charles est tiré d’affaire. Il sort de l’hôpital, les journalistes sont déjà là pour l’interviewer. House et Wilson observent la scène du balcon du bureau de ce dernier.
House : Le truc, c’est pas les gosses qui meurent toutes les 8 secondes, c’est tout ce battage médiatique ! Toute cette idolâtrie et cirage de pompes !
Wilson : C’est ça le problème que t’as avec lui !
House : Regarde-le ! Il boit du petit-lait, il se régale !
Wilson : Oui. Oui, oui, il aime effectivement ce qu’il fait.
House tourne la tête vers Wilson mais ne dit rien.
House : En tout cas, c’est moi qui lui ai sauvé la vie ! A partir de maintenant, toutes celles qu’il sauvera ce sera grâce à moi !
Wilson : Je préviens Stockholm immédiatement !