Episode 2x05 "Fils à papa"
Tous les meilleurs moments de l'épisode 5 de la saison 2
Lors d’une soirée étudiante bien arrosée, un jeune homme se met à ressentir de fortes décharges électriques dans le corps.
Cameron, Chase et Foreman sont dans la salle de diagnostics avec Wilson qui écrit de manière illisible les symptômes du patient au tableau.
Wilson : Le patient éprouve des sensations de décharges électriques associées à des maux de tête, des nausées, et des engourdissements.
Chase : Des décharges ??
Wilson : Des décharges extrêmement douloureuses. Les urgentistes l’ont dirigé vers un neurologue qui l’a dirigé vers cinq autres médecins en 7 jours.
Cameron : Un signe de Lhermitte, nan ? Une sclérose en plaques peut-être ?
Wilson : Non. A l’IRM, il n’y a pas de lésion de la substance blanche et les chocs ne s’accompagnent pas de raideur de la nuque.
House débarque dans la salle. Il porte un nouveau blouson.
House : Et bonjour !!!!!!
Foreman (sans lever les yeux du dossier qu’il lit) : Il est midi moins cinq ...
House (posant son sac à dos près du bureau) : Ah ouais ? Ca doit être pour ça que j’ai faim ! Qui veut déjeuner ?
Cameron : C’est nouveau ce blouson ?
House : Ca coupe bien du vent (Il fait mine de remettre ses cheveux en place) et c’est cool ! Ca change, nan ?
Wilson : Nous parlions de ton nouveau patient.
House : Vous deviez vous ennuyer à mort, j’ai pas accepté de nouveau patient.
Wilson : Tu l’as accepté quand je t’ai prêté 5 000 $.
House : Oh, je vois, je vois ! Quand j’ai dit que je ferais tout pour du fric, je disais ça comme ça hein !
Wilson : Un cas intéressant. (Passant le dossier à House) Un jeune homme qui a des chocs toutes les minutes.
House examine le dossier.
Cameron : Pourquoi avez-vous besoin de 5 000 $ ?
Chase : Un mauvais coup au poker ? Ou un bon coup avec une call-girl ?
House : Merci de m’éviter d’avoir à balancer une vanne dans le but de détourner la question !
Chase sourit.
House (toujours face à Wilson) : Un étudiant ... Le protoxyde d’azote c’est marrant dans les fêtes, ça électrise. Et boire jusqu’à la gerbe tous les soirs déclenche le reste ! De la vitamine B12...
Wilson : C’est fait et ça n’a rien donné. La piste cancer est à écarter, la SEP, l’intox à la pyridoxine, et pareil pour les neuropathies.
House (remettant le nez dans le dossier) : Un cas de spondylose...
Wilson : Les globules blancs sont très bas.
House : ... Il est noir ! Enfin, je veux pas dire qu’il est bourré, j’entends par là qu’il est d’origine africaine et que donc il a un taux plus bas que le nôtre.
Wilson : Il est très en-dessous.
House : Il fait de la lutte. Il prend des diurétiques pour des questions de poids, ça aussi ça fait chuter les globules blancs.
Wilson (indémontable) : C’est très en-dessous.
House : « Très en dessous » ?! ... Behçet ?
Wilson : Pas de lésion cutanée.
House : Une myélite cervicale ou zonale peut-être ?
Wilson : Aucun signe apparent.
Toutes ses propositions de diagnostics ayant été réfutées du tac au tac par Wilson, House ne semble plus avoir d’idée. Wilson le regarde.
House : Cherchez la faille. Trouvez ce qui manque.
Il jette le dossier sur la table autour de laquelle sont assis ses collaborateurs.
Foreman : Euh ? Ce qui veut dire exactement ??
House (en sortant) : Cherchez la pièce manquante, trouvez-la et venez me trouver, je vais déjeuner !
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Wilson et House sont sur le parking de l’hôpital. Ils observent le nouveau joujou de ce dernier : une moto ! Le flanc droit est tout éraflé.
Wilson (épaté par l’engin) : Ah, elle est parfaite ! ...
House : Invite-moi à dîner jeudi soir. Y a combien de temps qu’on n’a pas dîné tous les deux, c’était...
Wilson : Hier ! Et je t’ai même prêté 5 000 $ pour que tu t’achètes (il désigne la moto) une nouvelle voiture ...
House : Oui, mais c’est moi qui ai invité !
House passe sa canne à Wilson et se rapproche de la moto.
Wilson : Quand je vois un deux-roues qui fonce à 230 km/h et un handicapé drogué et irresponsable, je me dis que ça ne va pas ensemble.
House : En fait, un deux-roues qui fonce à 230 km/h (il enfourche la moto en portant sa jambe droite) ne va pas trop bien avec un architecte responsable et en bonne santé qui sait pas freiner en tournant. L’intérêt, c’est le prix ! Plus que bradé !!
Wilson : ... Je veux que tu la ramènes !!!
House : S’te plaaaît !!! M’man !! ... Si on parlait de notre idée de dîner ?
Wilson : Oublie ce dîner ! Tu vas te tuer avec cet engin !!
Chase : Super la bécane !!!
House et Wilson aperçoivent Chase, Cameron et Foreman sur le point de les rejoindre.
House : Merci ! (A Wilson) Et oui, c’est ça le truc : des compliments, un dîner ... !
Cameron : Que faites-vous de la canne ?
House : Celui qui m’invite à dîner le saura !
Il clipe sa canne le long de la moto.
House : Evel Knievel faisait pareil !
Cameron : Et il s’est fait plus de 30 fractures ...
House démarre sa moto.
Foreman : On a étudié tous les clichés, et on a refait toutes les analyses.
House (jouant avec la poignée d’accélération) : J’aime pas le rabâchage. Je veux de l’imprévu, du neuf !
Foreman : Mais là il...
House donne un coup d’accélération au moteur.
Foreman (essayant de parler par-dessus le bruit. Mais House donne à nouveau un coup d’accélération) : Il manque aucune pièce !
House : Désolé, c’est quoi le dernier mot ??
Foreman : Il...
House fait encore vrombir le moteur.
Foreman : Il m...
House recommence. Foreman lève les yeux au ciel. Chase sourit.
Foreman (voyant que House semble enfin être prêt à l’écouter) : Il n’y a rien à faire de plus !
[...]
Cameron, Foreman et Chase sont partis.
House (à Wilson) : Euh tu préfèrerais dîner avec ta femme ?
Wilson : Oui, je préfèrerais ! Si elle me parlait du moins ...
House : Eh bien contrairement à elle, je te filerai une récompense !
Wilson : Super ...
House : Maintenant, est-ce que je peux conduire ?
Wilson : Euuuuh non. Et, tu ne monteras dans ma voiture que quand j’aurai vu ton portefeuille.
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House et son équipe discutent des nouveaux symptômes de leur patient dans la salle de diagnostics.
Foreman : Paralysie des sphincters plus décharges égalent syndrome de Fisher-Miller.
Chase : Pas si on ne trouve pas de campylobacters dans les selles.
House (avalant un comprimé de Vicodine) : Il a menti à son fils sur la mort de sa mère ??!
Cameron : Il voulait le protéger.
House : Le manipuler oui !
Cameron : C’est ce que font tous les parents.
House (ironique) : Ils nous mentent parce qu’ils nous aiment ! Qui a envie de pleurer ??
Foreman : La mort de la mère est une fausse piste. Pas de marqueurs pour une NF2 dans l’ADN, ni pour aucune maladie génétique. Autrement dit, elle s’est effectivement endormie au volant.
House (se dirigeant vers le tableau) : Alors, où on en est exactement là ? C’est juste le museau ? Ou la marmotte a décidé de sortir une bonne fois pour toute ??
Cameron : Je ne comprends pas ?
House : Il est en train d’exploser peut-être ?!
Cameron : Les hémocultures sont négatives comme vous le savez (le téléphone se met à sonner) et le mot « exploser » ne me semble pas juste. Je dirais plutôt qu’il s’est ... relâché ... ?
House : Bien ! Eh ben là on va quelque part !
House regarde le numéro affiché sur l’écran du téléphone.
Foreman : Ah oui ? Où ça ?
House : Ah, j’en ai aucune idée !
Il décroche le téléphone.
Foreman : Bien sûr ...
House : Allô ?
Foreman : J’adore les énigmes ...
House : Ah, coucou maman. Oui ... euh, j’ai un dîner professionnel jeudi soir et je peux vraiment pas annuler, et...
Tout le monde est surpris de l’appel.
House : Ouais je sais, ça m’aurait fait plaisir de vous voir aussi. Euh ... bon, écoute ... est-ce que je peux te rappeler, je suis en pleine réunion. Merci.
Il raccroche.
Cameron : Qui c’était ?
House : Angelina Jolie ! Je l’appelle « maman ». C’est super sexy, non ? (Regardant le tableau) Alors, explosion ou relâchement ?
Cameron (inquiète) : Elle n’appelle jamais ici. Tout va bien ?
House : Super. Oui. Euh, mon père l’emmène en Europe. Ils ont 9 heures d’escale à Newark jeudi soir. Si c’est digestif...
Cameron : Vous mentez même à votre maman.
House : Vous voulez rire ? Je lui mens pas.
Cameron : ...
House : Non, mais sérieux ! Je suis coincé ! Y a Wilson qui m’invite à dîner. Ce serait grossier de planter quelqu’un qui vous prête 5 000 $.
Foreman (qui se fiche totalement de cette discussion) : Myélite transverse ! Ca expliquerait la dysesthésie, les problèmes de sphincters, et les décharges.
House : Merci de montrer aussi peu d’intérêt pour ma mère !
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Dans les couloirs de l’hôpital, à peine sortis de la salle de diagnostics.
Cameron : Vous pensez vraiment que c’était sa mère au téléphone ??
Chase : Sûrement. Pourquoi il mentirait après tout ?
Foreman : On s’en fout ...
Cameron (à Foreman) : Ca t’amuserait pas de savoir à quoi ressemblent les parents de House ??
Foreman : A mon avis, sa mère ça doit être quelque chose ! Sacrée mère pour faire autant de dégâts ...
Chase : Moi, je pense qu’il est né comme ça. Il a dû être une plaie pour ses parents, et pas le contraire.
Foreman : Ouais, soit il courait vite, soit il frappait fort. (Voyant Cameron prendre une autre direction qu’eux) Où tu vas ?
Cameron : Vous êtes assez de deux je pense, non ?
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Cameron et Wilson sont dans le bureau de celui-ci.
Cameron : Vous avez des choses importantes à vous dire avec House au cours de ce dîner ?
Wilson : En dehors de la montée en flèche des taux d’intérêts sur les prêts personnels ... non. Il a souvent besoin d’argent, c’est la quatrième fois que je lui en prête. Et attention, pas qu’un peu, un gros paquet.
Cameron : Parce qu’il y a ses parents. Ils ont 9 heures d’escale à Newark jeudi soir.
Wilson (posant avec énervement son stylo sur son bureau) : J’annule le dîner.
Cameron : Non ! (Avec malice) Je me dis que vous n’avez qu’à inviter un peu plus de monde.
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House interpelle Wilson sur le parking de l’hôpital alors qu’il s’apprête à monter dans sa voiture.
House : SALE TRAÎTRE !!
Wilson se retourne.
House : Tu as invité mes parents à dîner !!!
Wilson (soupirant) : Cameron a perdu une occasion de se taire !
House (pointant Wilson du doigt) : Ah, et toi, t’as pas honte ?!
Wilson (le pointant du doigt à son tour) : Attends ! TU t’es servi de moi pour éviter de croiser tes parents !
House : Et alors ??? Ca te dérange ???
Wilson : Non, mais ça ne m’aurait pas déplu de savoir pourquoi !
House (comme si c’était évident) : T’avais qu’à demander !
Wilson : Tu m’aurais menti !!
House : Et tu m’aurais cru au moins ! Ca aurait contenté tout le monde !
Wilson ne dit rien, sentant que ce n’est pas la peine de continuer cette discussion. Il s’apprête à nouveau à monter dans sa voiture.
House : Tu veux que je te rembourse ? C’est ça le problème ???
Wilson : Non !! (Après un instant de réflexion) Quoi... qu... que... comment ça ?? T’as de l’argent maintenant ??!
House tourne les yeux vers la gauche puis dépose sa canne contre la voiture de Wilson et sort son chéquier.
Wilson : S... si tu avais 5 000 $, pourquoi cette histoire de prêt ??
House : Pour rien. C’était pour voir si tu allais accepter. (Remplissant le chèque pour Wilson) Je te demande des sommes de plus en plus grosses à chaque fois. J’ai commencé l’an dernier avec 40 $. Disons que c’est une forme d’expérience. Une façon de tester tes limites.
Wilson (hoquetant de surprise) : Oh... tu essaies... d’évaluer... objectivement... de mesurer la valeur que j’accorde à notre amitié ????
House : 5 000 $ ! Y a pas de quoi avoir honte hein. (Détachant le chèque) On fait comme ça alors ? Un petit coup de fil, contre un beau chèque.
House lui met le chèque devant les yeux.
Wilson (en prenant le chèque) : Ca marche ! Merci.
House range son chéquier. Avant de monter en voiture, Wilson se tourne à nouveau vers House.
Wilson : Maintenant, montre un peu de maturité. Si t’as pas envie de les voir, dis-le à ta maman, ou je te prends à 19 heures pour le dîner.
Wilson s’installe dans sa voiture.
House : Hein ?? Je comprends pas ?! Tu viens de d...
Wilson : J’ai menti. J’ai commencé il y a un an en te disant que ce truc mal rasé t’allait bien et je t’ai balancé des mensonges de plus en plus gros. Disons que c’est une forme d’expérience, une façon de tester tes limites.
Il ferme la portière, laissant un House bien roulé.
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Cameron, Chase et Foreman dans les couloirs de l’hôpital.
Cameron (à Chase et Foreman) : Vous vous joignez à nous au dîner de jeudi soir ?
Chase : Euh ... c’est mon jour de lessive !
Cameron : T’es pas plus curieux que ça ??
Chase : Les crocodiles m’intéressent mais ... j’irai pas dîner avec eux.
Foreman : Je suis bien d’accord !
Cameron se retourne vers Foreman.
Foreman : House est barge. Et c’est pas à cause d’un virus ou d’une mutation génétique. Tu vas te retrouver à table avec eux, tu vas passer une bonne heure à mâcher, à parler de la pluie et du beau temps. Ou alors, c’est le miracle, et ça donne : « Vous préférez le Chardonnay ou le Merlot ? Et oh ! On a enfermé Greg 17 ans dans un placard ! ».
Cameron et Chase rient.
Foreman : Tu n’apprendras rien !
Cameron : Soit !
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Cuddy retourne dans son bureau. House est devant la porte.
Cuddy (en passant devant lui sans s’arrêter) : Qu’est-ce que vous voulez ?!
House (en la suivant dans son bureau) : Euuuh ... Je viens d’excuser ... J’ai manqué d’assiduité en consultations ces temps-ci et je me suis un peu relâché alors je viens payer ma dette. Je viens demain soir. Je ferai les nocturnes, ça va ?
Cuddy (en souriant) : Y a jamais eu de nocturnes.
House : Bon bah j’imagine qu’il y a euh... plein de trucs à faire. D... de... des... des dossiers à remettre en ordre, des livraisons à déballer...
Cuddy : ... des dîners à éviter ??
House (la fixant) : Vous y allez aussi ? ...
Cuddy : J’adore les œufs mayo !
House soupire.
House : Donnez-moi un alibi pour y échapper et moi je vous dis qui a lancé la rumeur disant que vous êtes transsexuelle.
Cuddy : Mais il n’y a pas ce genre de rumeur !
House : Ca pourrait venir si vous m’éviter pas ce dîner !
Cuddy : Faites ce que tout le monde fait House. Vous n’avez qu’à mentir, c’est tout, c’est clair, c’est simple.
House (suspicieux) : Vous mentez à votre mère ??
Cuddy : J’ai commencé quand j’avais 12 ans.
House : Et ma mère a un détecteur de mensonges dans le cerveau. C’est à Las Vegas que mon père devrait l’emmener, pas au Louvres !
Cuddy : Croyez-moi. Votre maman préfèrera croire que vous avez un rendez-vous professionnel plutôt que vous la haïssiez.
House : Je ne la hais pas. C’est lui que je hais.
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Cameron a visité l’un des amis de leur patient ; il avait une plaque rouge à l’aine. Wilson, House et son équipe discutent de cela dans la salle de diagnostics.
[...]
House (à Cameron) : Amenez-le nous. On veut tous le voir !
Foreman : Même si c’est un Kaposi ça n’a aucun lien avec notre patient Carnell n’a pas de problèmes de peau et on a écarté le cancer.
House : Mais quelles sont les chances pour que deux copains reviennent d’un voyage à l’étranger avec chacun des symptômes inexpliqués et sans aucun lien, amenez-le !
Cameron : Il ne viendra pas, c’est son premier job, il vient de commencer. Il bosse sur une méga fusion.
House : Eh ben dites-lui que la vie d’un ami est en péril.
Cameron : C’est ce que je lui ai dit la première fois. Il a continué de foncer vers Manhattan ...
House : Alors peut-être que SA vie est en péril. Dites-lui que c’est une rougeur mangeuse de chaire et que son prochain plat c’est sa saucisse et ses boulettes !
House quitte la pièce.
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L’ami de Carnell, que Cameron avait visité, arrive aux urgences sur un brancard. Il vomit du sang. House et Cameron l’attendaient.
House : C’est vous Taddy ?
Taddy : Pourquoi ?
House : Sympa comme nom ! Si un jour j’ai un chien ... (Il se retourne pour fouiller dans un bureau derrière lui) Baissez son pantalon.
Taddy (apercevant Cameron) : Bonjour.
House : Elle est pas là. Écoutez-moi.
House commence à couper le pantalon de Taddy.
L’un des ambulanciers : Il a vomit énormément de sang. Il vaudrait mieux passer aux admissions avant q...
House : Vous, si vous vouliez être médecin, il fallait moins glander pendant les cours !
L’ambulancier : Pauv’ mec !
Taddy (voyant House découper son pantalon) : Qu’est-ce que vous faites ??
House : Vous êtes très proches tous les deux avec Carnell ?
Taddy : Sans plus, pourquoi ?
House : Vous êtes restés un moment en Jamaïque dans la même chambre.
Taddy : Quoi ... vous qu... On n’est pas gays !
House : Oh j’ai jamais dit ça. Je parle de SEXE !
House déchire le pantalon de Taddy d’un coup sec.
Taddy : Écoutez. On n’est pas gays et on se connaît peu.
House (observant la plaque rouge à l’aine) : D’accord. Vous lui offrez un séjour en Jamaïque parce qu’il a gagné un titre.
Taddy : Non. Il est de ma promo. Et lui, à part les cours, la lutte et aller bosser dans la casse de son père pendant les breaks, c’est quelqu’un qui a rarement l’occasion de s’amuser.
House (examinant la plaque) : C’est pas une mycose...
Cameron : C’est ce que je vous ai dit !
House : Pas de pustules, pas un staphylocoque non plus ...
Il s’arrête soudain.
House (se rappelant tout à coup ce qu’a dit Taddy) : Il fait QUOI son père ???
Taddy : Il a une boîte de récupération de métaux. Carnell y bosse pendant les vacances.
House semble avoir tout compris. Il repose la paire de ciseaux brutalement sur le bureau et s’en va.
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House est dans son bureau, occupé avec un dossier. Il entend la porte s’ouvrir. Ce sont ses parents.
House (un peu étonné) : Maman.
Sa mère : On est en avance.
House (se levant pour serrer sa mère dans ses bras) : Ah, je suis très content.
Sa mère (embrassant son fils) : Oh Greg, ne mens pas.
House regarde son père, mais reste près de sa mère.
Sa mère (voyant son fils embarrassé) : On ne tombe pas au bon moment.
House : Ben, c’est-à-dire qu’il faut reconnaître que... (se lançant) on va devoir remettre ça hein.
Son père : Oh ... Tout est organisé. Wilson est bien gentil !
House : Je l’avais appelé pour annuler ... Je suis sur un cas très compliqué, là franchement c’est ...
Son père : Bon, eh bien on reviendra quand... quand les choses seront un peu plus calmes.
House : Mon travail est très prenant.
Sa mère : Tu ne veux pas nous voir.
House : Maman, ne me fais pas culpabiliser !
Sa mère : Ah nan, nan, nan, j’ai rien dit. Excuse-moi.
House : Faut dire, que là, j’ai un patient qui a reçu une forte dose d’irradiations, qui va peut-être y rester...
Son père : ... et tu n’as pas le temps d’aller dîner ?
House regarde son père. Il se sent quelque peu piégé.
Son père : Allez, viens. On va manger un morceau à la cafétéria.
Sa mère : Je t’offre un sandwich !
House (se résignant à les suivre) : Oui, je crois que j’ai le temps d’avaler un sandwich.
Ses parents sont satisfaits. La porte s’ouvre à nouveau. C’est Cameron.
House : Moui ?
Cameron : Je voulais juste vous dire que Carnell était prêt pour l’opération.
House : Merci.
Cameron s’avance alors vers les parents de House pour leur serrer la main et se présenter.
Cameron : Bonjour. Je suis Allison Cameron. Je travaille avec votre fils.
Son père : Greg nous a beaucoup parlé de vous !
Cameron (étonnée) : Ah oui ??
Son père (à House) : Nouvelle hein ?
House : Non, mais elle gobe tout !
Son père (à Cameron) : Excusez-moi. Je disais ça pour me moquer de mon fils, pas de vous bien sûr.
Sa mère (à Cameron) : On va descendre à la cafétéria manger un morceau. Voulez-vous vous joindre à nous ?
Cameron tourne les yeux vers House qui lui lance alors un regard implorant pour qu’elle dise non.
Cameron : Euh... j’aime autant vous laisser seuls avec lui. Une autre fois peut-être.
House est soulagé. Cameron sort du bureau.
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House et ses parents dînent à la cafétéria. Cameron les observe de loin, derrière la porte d’entrée.
Foreman (arrivant derrière Cameron) : Ils parlent du dernier rendez-vous de maman chez le dentiste. De leurs petits-enfants qui sont venus l’autre jour. Échange passionnant. Crois-moi, tu ne manques rien.
Foreman s’en va.
Son père : Alors ? A part travailler qu’est-ce que tu fais de beau ?
House : Pas grand chose.
Son père : Tu réponds toujours ça, « pas grand-chose » !
Cameron s’en va.
House : Bah c’est toujours la seule réponse.
Son père : Et alors, toujours pas de nouvelle petite amie dans ta vie ?
Sa mère : Oh, ne l’embête pas John !
House : J’ai une nouvelle moto. Vous avez dû la voir devant, elle est orange avec une gigantesque éraflure.
Son père : Ah c’est celle qui est garée chez les handicapés nan ?
House : Ouais... On dirait une épave mais elle roule bien.
Sa mère : Dis-donc, tu es prudent ? Tu fais attention j’espère ??
Son père : J’ai pu vérifier que tu marchais toujours sur tes deux jambes.
House (montrant sa canne) : J’en ai même trois !
Son père : Tu vois mon grand, ton problème...
House : ... changer de vitesse !
Son père : ... c’est que tu n’as pas conscience de la chance que tu as.
House fixe son père. La tension est palpable.
Son père : Où sont les toilettes ?
House lance un regard noir à son père et lui indique les toilettes d’un geste rapide de la main.
Son père : Ah !
Le père de House quitte la table.
House (à sa mère) : Ca, ça en dit long ! Hein ?
Sa mère : Que veux-tu. Il essaie de t’aider comme il...
House : Mais j’ai pas besoin d’aide maman.
Sa mère : Oui, je sais. (Fièrement) Tu es absolument parfait, surtout ne change rien !
House sourit, flatté.